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Shiloh Atkins
Messages : 139
Date d'inscription : 08/06/2024

Présentation Atlas Empty Présentation Atlas

Sam 8 Juin 2024 - 16:41



Atlas Siede
I used to recognize myself it's funny how reflections change
Pièce d'identité

NOM ≈ Siede. Le nom de son père qu'il porte avec fierté. PRÉNOM(S) ≈ Atlas. Une originalité qui détonne dans la fratrie, simplement expliquée par la passion de sa mère pour la mythologie grecque et les légendes qui l'entoure. Il a longtemps haïs son prénom avant de se faire une raison. ÂGE ≈ Fraîchement quarantenaire, il a vu le jour un soir d'halloween quatre-vingt-deux. LIEU DE NAISSANCE ≈ Brisbane, Queensland, Australie. STATUT SOCIAL ≈ S'il rêve de partager sa vie avec quelqu'un et construire une famille, Atlas reste un éternel célibataire qui passe son temps à manquer ses chances. MÉTIER ≈ Il s'est engagé dans la Navy à l'âge de vingt ans, d'abord simple marin, il n'a eu de cesse de monter les échelons pour se retrouver aujourd'hui au rang de Capitaine du squadron 816 au sein la Fleet Air Arm. ORIENTATION SEXUELLE ≈ Atlas se considère comme hétérosexuel. GROUPE ≈ 40 ans mode d'emploi AVATAR CHOISI ≈ Ryan Gosling

Background

(origines) Second né de la famille Siede, Atlas grandit dans un foyer pluriculturel où l’éducation stricte et très européenne de son père venait parfois clasher avec le flegme australien de sa mère. Fils d’un immigré, il passait la majorité de ses vacances en Angleterre en compagnie de ses frères et sœurs, à sillonner les rues de la capitale britannique aux bras de son grand-père qui connaissait mille et unes histoires toutes plus folkloriques les unes que les autres. S’il s’est toujours profondément identifié comme étant australien, Atlas n’a jamais renié son héritage culturel et continue à se rendre à Londres dès qu’il en a l’occasion. (fratrie - les frères) D’apparence les enfants Siede forment une fratrie très soudée, toujours présents les uns pour les autres et prêts à se soutenir dans toutes les épreuves. En réalité, les années ont amené une tension soutenue entre Atlas et son aîné. William a fait de longues études qui l’ont amené à obtenir un diplôme prestigieux, marié jeune à la femme parfaite, père de famille exemplaire, en sommes l’exact opposé d’Atlas qui a sacrifié bien des choses au nom de sa carrière, ce que son frère n’a jamais voulu entendre ou ne serait-ce que comprendre. Entre eux reposent le poids des aînés, l’exemple à tenir, sans que jamais leur vision ne s’accorde, les entraînant souvent au clash. Au contraire, Atlas est particulièrement proche de son petit frère, Samuel, ils se comprennent dans leur silence, passant des heures à jouer aux jeux vidéos dès qu’ils en ont l’occasion ou préférant partir pour des sessions de surfs sur la Gold Coast. (fratrie - les soeurs) Elles sont deux filles après les trois garçons et si Atlas est très proche de Mia, sa relation avec Hayden est bien plus conflictuelle. Mia est la petite princesse dans la vie d’Atlas, celle qui lui a toujours collé après durant leur enfance, la première qu’il va voir dès qu’il revient de mission, celle avec qui il pourrait passer des heures au téléphone quand bien même il a pour habitude de détester cela. Et puis il y a Hayden, la petite dernière, celle qui lui ressemble le plus au niveau du caractère et pourtant celle qu’il a souvent laissé de côté pour la voir s'émerveiller devant les moindres faits et gestes de leur aîné. Ils n’ont jamais vraiment su communiquer et le fossé à continuer de se creuser lorsque la benjamine est partie faire ses études en Angleterre. (sport) Un domaine dans lequel il a toujours été excellent. Dès son plus jeune âge, Atlas à voulu tester tous les sports. S’il a pendant un temps joué au football australien, c’est finalement pour le rugby qu’il s’est trouvé une véritable passion. Il passait tout son temps libre à s’entraîner avec sa bande de copains, il a même joué pour l'équipe du Lycée et son frère aime lui rappeler qu’il aurait pu obtenir une bourse pour l’Université s’il avait été un peu plus sérieux. Aujourd’hui, il joue encore en tant qu’amateur et surtout il a fait d’une tradition de voir les matchs des Broncos en compagnie de son père. (partage) Atlas n’est pas du genre à apprécier la solitude, c’est quelque chose qui l’angoisse, il a besoin d’avoir du bruit autour de lui, de voir ses proches ou avoir la moindre interaction avec n’importe qui, au point où il a parfois du mal à connaître ses propres limites. Il ne refusera jamais une sortie qu’importe son niveau de fatigue, il est le premier à lancer les invitations et toujours celui qui mettra tout en place pour maintenir la bonne humeur dans le groupe. (matilda) Matilda est entré dans sa vie le premier jour de primaire, en déposant ses cahiers avec force sur le bureau, visiblement mécontente d’avoir été assigné à cette table avec lui, ils allaient néanmoins partager pour le restant de l’année scolaire. Elle n’était pas timide et introvertie comme les autres filles, Matilda elle voulait faire partie de l’équipe de sport et elle n’avait jamais peur de dire tout haut ce qu’elle pensait, surtout pour dire à Atlas qu’il était un idiot. Malgré cela et parce qu’ils finissaient toujours par s’entendre, elle est rapidement devenue sa meilleure amie, celle avec qui Atlas passait tout son temps qu’importe les railleries lancées par les autres garçons. Atlas est bien incapable de mettre le doigt sur le jour précis où il a réalisé que Matilda était bien plus que son amie, qu’elle n’était pas n’importe qu’elle fille à ses yeux, mais il lui a fallut des années pour atteindre cette conclusion. (occasions manquées) Atlas et Matilda n’étaient que des adolescents emplis d’hormones et tentant de naviguer les premiers émois des relations de couple quand on a commencé à leur faire remarquer que leur comportement l’un envers l’autre n’était pas celui de deux simples amis. C’est ainsi que la série des occasions manquées à débuté entre eux. Lorsque Atlas eut trouvé le courage de lâcher quelques indices sur ses sentiments auprès de sa meilleure amie, Matilda venait d’accepter un rendez-vous avec un autre garçon qui lui tournait autour depuis longtemps. Quelque temps plus tard, ce fut Atlas qui se retrouva en couple quand Matilda eut le courage de faire face à ses sentiments. Hayden passait son temps à les traiter d’idiots, eux ils passaient leur temps à ne jamais être sur la même longueur d’ondes, créant bien des louper, sans jamais oser un saut dans le vide, bien trop effrayé à l’idée de venir entacher leur vieille amitié. (navigation) Contrairement à ses camarades de classe, le premier job d’Atlas n’a pas été dans un café ou un quelconque fast-food. Son père lui avait trouvé une place à la Marina, pour donner un coup de main aux quelques hommes attachés à la maintenance des différents bateaux amarrés dans le port de Brisbane. Entouré par des vieux loups de mer, Atlas s’est nourri de leurs histoires et de leurs savoirs, au point de passer son permis bateau quelques années plus tard, afin de pouvoir naviguer à son tour. Sa préférence à toujours été pour les voiliers, il aime le travail demander pour maintenir un tel bateau à flot et le bruit des voiles qui claquent au vent lui apporte un apaisement inexpliqué. (armée) Atlas a toujours été un garçon passionné, il avait besoin de cela pour s’engager dans un projet, pour se sentir vibrer. Il n’était pas un mauvais élève, loin de là, mais il ne s’était jamais réellement senti à sa place dans le système scolaire. Trop impatient pour endurer des années d’apprentissage enfermé dans une salle de classe, Atlas rêvait de voir le monde et de se rendre utile aux autres. S’il a un temps pensé à s’engagé dans l’humanitaire, c’est finalement un vieux rêve de gamin qui vint le rattraper. Soudainement, il fut persuadé qu’il allait trouver son équilibre en s'engageant au sein de la RAN. Tout s’était réellement décidé sur un coup de tête, parce que son aîné réussissait déjà dans tous les domaines et qu’Atlas avait besoin d’indépendance, loin de ses siens, pour se trouver enfin. Ce qui ne devait être qu’un contrat de cinq ans se transforma lentement en carrière de sa vie. (absence) Impliqué dans son métier dès les premières semaines, Atlas avait décidé de se donner à 1000% pour réussir et gravir les échelons, ne rêvant pas de rester un simple marin très longtemps. Si ses premiers mois furent intenses, il eut rapidement un objectif en tête : piloter l’un des hélicoptères de la Navy. Engagé dans son objectif, déterminé à être le meilleur élément de sa promotion, Atlas s’est donné corps et âme à l’armée, négligeant alors les siens. Il commença a loupé de nombreux repas de famille, parce qu’il était en mer ou bien parce qu’il avait décidé de ne pas prendre sa permission. Ainsi, il a failli ne pas être présent au mariage de William et a définitivement loupé la remise des diplômes de Samuel. Il continuait à écrire à sa famille aussi souvent que possible, mais il s’était trouvé une toute autre famille auprès de ses frères d’armes et les tensions ne cessaient de s’intensifier avec sa fratrie de sang. (chance) S’il était constamment absent, Atlas n’en avait jamais négligé Matilda. Durant une dizaine d’année, il a préféré ne plus jamais parler de ce qu’il pouvait ressentir pour la brunette, enchaînant les histoires sans signification, toutes voués à l’échec tant il passait plus de temps à la base qu’entre les draps des demoiselles qui était assez naïve pour accepter de débuter une histoire avec lui. Matilda resta une constante dans sa vie. Lorsqu’un accident au cours d’une mission le fit revenir avec quelques collègues en moins, Atlas eut une prise de conscience : la vie pouvait être courte et il ne voulait plus vivre avec des regrets. Pour une fois, les étoiles furent alignées, drôle de circonstances, mais tout cela vint à réunir les deux amis de toujours. Atlas jura qu’il allait faire des efforts, qu’il serait présent et il l’a été pendant près de trois ans, renouant même avec ses frères et sœurs sous l’insistance de Matilda. (distance) C’est l’occasion d’une promotion, la possibilité d’obtenir un grade supérieur, qui rappela Atlas à sa carrière. Alors que son couple allait bien, qu’ils avaient trouver un équilibre entre sa carrière et celle de Matilda à l’hôpital, alors qu’ils commençaient à parler d’avenir, il s’est à nouveau laisser emporter par le tourbillon de l’armée et des missions à l’autre bout du monde. Déterminé à réussir, poussé par la volonté de se prouver qu’il en était capable, Atlas a fini par, à nouveau, négliger tout le reste. Ce qui ne devait durer que quelques mois n’a fait que s’amplifier dès l’instant où il fut promu Lieutenant. A chaque fois qu’il revenait à Brisbane, il réalisait à quel point Matilda semblait triste et éteinte. Puis un jour, d’un commun accord, ils ont décidé de tout arrêter. Elle resterait sa meilleure amie et inversement, parce qu’ils étaient tout de même bien incapable de couper tout les ponts. Pendant un temps, elle fût celle qu’il retrouvait à l’occasion d’une soirée, pour un tour entre les draps, au nom du bon vieux temps. Et puis Matilda a rencontré Nico et Atlas en est revenu à ses relations sans avenir tout en essuyant les reproches de sa famille. (dualité) En prenant de l’âge, Atlas s’est mis à jalouser ses amis, ceux qui se mariaient et encore plus ceux qui commençaient à fonder une famille. Il en rêvait de cela, lui aussi, de devenir père, mais à la fin de la journée, il consacrait encore et toujours tout son temps libre à sa carrière. Alors, à défaut de s’installer dans une relation, Atlas continua à gravir les échelons pour finir par obtenir la reconnaissance ultime. C’est l’année de ses trente-huit ans qu’il fût promu Capitaine du squadron 816, après des années de travail acharnés. (accident) Si son statut ne lui permettait plus de piloter aussi souvent qu’auparavant, le capitaine avait à cœur de continuer à participer aux entraînements auprès de son équipe. Ce qui ne devait être qu’un énième exercice de terrain, quelque chose qu'Atlas a fait une centaine de fois en près de vingt ans de carrière, se transforma en un véritable cauchemar. Brisbane était balayée par le vent en ce jour de novembre 2021, mais il était important que les derniers arrivant du squadron apprennent à mener leurs appareils de pilotage sous toutes les conditions météorologiques. Atlas avait embarqué quelques-uns de ses soldats dans un ancien appareil pour leur démontrer les bases. Après quelques minutes de vol, seulement, l’appareil s’est emballé, avant d’aller se fracasser sur le tarmac, laissant l’équipage gravement blessé. (hôpital) C’est après trois semaines de coma qu'Atlas revint enfin à lui, le corps abîmé par l’accident, mais surtout sans aucun souvenir des trois dernières années passées. La page blanche, le brouillard le plus total. Les médecins lui parlent d’amnésie rétrograde suite à un grave traumatisme crânien et ajoutent à l’addition le fait que sa hanche et une bonne partie de sa jambe droite étaient en miette lorsqu’il avait atterri aux urgences. Au milieu de tout cela, ses supérieurs vinrent lui apprendre que tout le monde avait survécu à l’accident, sans s’étaler sur l’extension des blessures des autres soldats. Complètement perdu et encore affaibli par les conséquences de l'événement, Atlas ne s’attarde pas, il accepte les différentes opérations censées lui rendre sa mobilité et enchaîne les rendez-vous avec une psychologue, sans jamais réellement prendre conscience de tout ce qui est en train de changer pour lui. Sa famille, et particulièrement Mia, sont présents pour lui à chaque jour. Il demande après Matilda, mais ses proches jouent de la sourde oreille. Il passera près de sept mois en centre de rééducation, sans ses souvenirs et dans le refus total de faire face aux conséquences physiques de son accident. (la chute) Refusant de retourner vivre chez ses parents à la sortie du centre, Atlas se trouve une colocation avec une parfaite inconnue au travers d’une petite annonce. Il se déplace avec une béquille et à bien du mal à accepter son affaiblissement. Ses souvenirs ne lui sont toujours pas revenus et petit à petit Atlas s’enferme dans sa bulle rejetant l’aide de ses amis et de ses proches. Malgré la rééducation en continu, il est souvent pris de douleurs aiguës qui l'empêchent de poursuivre son quotidien de manière normale. Après une énième opération qui se devait de l’aider, Atlas commence à perdre patience, il est persuadé que le corps médical cherche à le brosser dans le sens du poil sans jamais lui dire la vérité. On lui parle encore de rééducation, d’être patient avec son corps, que les choses reviendront à la normale un jour, quand lui cherche par tous les moyens à reprendre le travail et au plus vite. Au point de mentir sur sa propre condition à ses supérieurs, tout en prenant ses anti-douleurs comme s’il s’agissait de bonbons à la menthe. (aftermath) Sa perte de mémoire pousse Atlas à renouer avec ceux qu’il avait éloignés de sa vie, cela commence avant tout par Matilda, puis Leslie et les autres. Il maintient une distance avec sa famille sans vraiment mettre le doigt sur la véritable raison, peut-être parce qu'à quarante ans, il n’a toujours pas été capable de se poser dans sa vie pour construire cette famille dont il avait pourtant toujours rêvé. L’homme malicieux et souriant qu’il était laisse sa place à un homme renfermé sur lui-même, blessé de biens des manières différentes et qui s’entête à cacher son jeu pour que les autres ne s’inquiètent pas pour lui. Atlas va mal, mais il n’en dit rien.


Details

Lorsqu’il aime une musique, Atlas est capable de l’écouter en boucle jusqu’à s’en dégoûté pour de bon + Quelques tatouages sont venus se dessiner sur son corps au fil des années + Il est gaucher + Le bonheur des autres passera toujours avant le sien + Lire l’ennui + Atlas est un bon cuisinier et il aime passer du temps en cuisine pour concocter de bons petits plats + Fidèle en amitié, la plupart de ses amis le sont depuis de très longues années + Hayden ne le sait pas forcément, mais Atlas a vu pratiquement chacune de ses représentations au moins une fois + Qu’importe les tensions, il sera toujours le premier à répondre à l’appel de ses frères et soeurs, qu’importe l’heure de la journée et la raison + Atlas apprécie énormément de passer du temps avec les enfants, il est le tonton gaga des enfants de ses amis + Il c’est cassé le nez lors d’une bagarre lorsqu’il était au Lycée + Atlas jure un peu trop souvent + Il aime les jeux vidéos et les films de fantasy + Une bonne journée commence toujours avec un bon café.  

Le joueur derrière l'écran

Sur le net, on m'appelle paind'ep, mais appelez-moi estelle. J'ai 29 ans (encore un peu), et je viens de lyon. J'ai découvert 30YSY grâce à (feu) bazzart il y a 5 ans maintenant  :wut: , et j'ai cédé à m'inscrire parce que je dois encore donner une raison, vraiment ?. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) très très souvent. Mon personnage est un inventé avec un mix d'idées d'un peu tout le monde, mais surtout @"hayden siede" :l: et toujours la même @"matilda sylte" :sisi:. Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et du love sur tous les zinzins du coin :l: :l:.

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<pris>ryan gosling ≈</pris> @"atlas siede"

à remplir si vous refusez le doublon de prénom
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<pris>ATLAS</pris>


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Shiloh Atkins
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Présentation Atlas Empty Re: Présentation Atlas

Sam 8 Juin 2024 - 16:41



Il était une fois, mon histoire
TELL ME SOMETHING, BOY. AREN'T YOU TIRED TRYIN' TO FILL THAT VOID?
Ce n’était qu’un repas de famille, une énième réunion sous le toit de ses parents comme il en avait connu des centaines auparavant et pourtant Atlas était coincé dans l’habitacle de sa voiture depuis une dizaine de minutes, sans jamais trouver le courage d’ouvrir la portière pour se diriger vers la maison de son enfance. Les différents véhicules garés dans l’allée qui menait au garage lui laissaient entrevoir qu’une fois encore, il était le dernier à arriver sans qu’il n'ait jamais confirmé sa présence à qui que ce soit, malgré l’insistance dont Mia avait fait preuve tout au long de la semaine. Auparavant, Atlas n’était jamais le retardataire, le rôle ayant toujours appartenu à Samuel. Il était plutôt celui qui mettait un point d’honneur à débarquer des heures en avance afin de donner un coup de main à sa mère dans la cuisine. Il aimait avoir ce temps en tête-à-tête avec elle, avant que la maison ne s’emplisse d’éclats de rire et de voix et que tout le monde s’entassent dans le salon pour le reste de la journée. Au travers des fenêtres qui donnaient sur la rue, Atlas pouvait voir les silhouettes de sa fratrie en train de s’agiter autour de l’immense table à manger, tout le monde devait probablement l’attendre avant de pouvoir passer à table. La sonnerie de son téléphone, quelques secondes plus tard, vint confirmer ses pensées. S’il avait réussi à se trouver une excuse pour manquer les deux dernières réunions familiale, Atlas commençait à être à court de raisons valables ou plutôt d’excuses qui empêchaient encore Mia de débarquer chez lui avec la ferme intention de l’entraîner à l’extérieur. Cette fois, il avait fait l’effort de conduire jusqu’à la maison de ses parents, il ne lui restait qu’à sortir de sa voiture, mais une force le maintenait sur place, son esprit cataloguant tous les scénarios possibles, envisageant toutes les questions que l’on voudra lui poser une fois qu’il aura passé le pas de la porte. Ils vont vouloir savoir où en est sa rééducation, s’il a retrouvé sa mémoire et puis William finira par sortir une remarque blessante parce que c’est tout ce dont il était capable depuis l’accident. Atlas pouvait déjà sentir le regard inquiet que sa mère ne cessera de poser sur lui tout au long de l’après-midi, le silence avec lequel Hayden allait l’accueillir et les reproches que son aîné n’aura de cesse de lister à son sujet. Il ne voulait pas de tout cela, il n’avait plus la force de prétendre que tout allait bien, que sa guérison était sur la bonne voie, qu’il n’en avait que faire à avoir perdu une partie de ses souvenirs. S’il avait su faire semblant lors des premiers mois, il ne savait plus comment prétendre que tout allait pour le mieux quand il ne cessait de se battre contre la douleur qui résidait constamment le long de sa jambe, quand il se réveillait presque chaque nuit secoué par un énième cauchemar qui le laissait avec encore plus de questions que la veille et que tout ce dont il avait envie à la fin de la journée, c’était de hurler sa frustration au monde.

Atlas sursauta violemment lorsque des coups vinrent retentir sur la vitre côté conducteur. Mia se tenait debout, les poings sur les hanches et une moue sur le visage. Il n’était plus question de fuir. « Tu comptes planter la tente dans l’allée ? » En relevant les yeux, Atlas vit les autres membres de la famille l’observer depuis le porche de la maison. Depuis combien de temps est-ce qu’ils étaient tous là à l’observer, se morfondre, cacher dans sa voiture ? Ne préférant pas penser à tout cela, il finit par ouvrir sa portière pour se retrouver envelopper dans les bras de sa petite sœur dans la seconde qui suivit. Elle était inquiète Mia, mais Atlas ne savait plus réellement trouver les mots pour la rassurer. Il se contenta de venir embrasser sa tempe avant de la suivre, en boitant légèrement, jusqu’à la maison. Tout le monde l’accueilli avec le sourire, mais tout ce qu’Atlas voyait se cachait dans les expressions des uns et des autres, la façon dont sa mère le couvait du regard, la manière dont son neveu se retint de lui sauter sur le dos comme il l’avait toujours fait depuis qu’il était en âge de marcher, et même toutes les questions silencieuses qui semblaient se cacher dans les prunelles de son père. « J’ai fait ton plat préféré mon grand. » A cette annonce, tous les autres Siede se mirent à râler de concert, les plus jeunes hurlant au favoritisme, et Atlas profita de la cohue générale pour souffler un coup et enfiler le masque qui était devenu le sien ses derniers mois. Il savait se cacher dans l’agitation de sa famille nombreuse, il pouvait bien tenir le coup quelques heures.

« Tu sais que ce n’est pas des bonbons ? » Bien sûr que William l’observait depuis qu’il avait passé le pas de la porte et bien entendu qu’il avait préféré attendre tout ce temps avant de lancer sa première remarque en direction d’Atlas. Il venait de prendre une seconde dose d’anti-douleur pour tenter d’atténuer la douleur lancinante qui ne cessait de se réveiller aux moindres de ses mouvements et la question de son aîné vint chatouiller sa patience. « T’es médecin toi maintenant ?! » Les deux frères se lancèrent un regard noir qui vint soudainement refroidir l’ambiance de la fin de repas. « Et tu comptes reprendre le travail à un moment ? » Atlas retint un énième soupire sans jamais lâcher face au regard insistant de son aîné. « Faudrait savoir William, tu passes ton temps à me dire que j’ai gâché ma vie en privilégiant ma carrière et maintenant faudrait que je reprenne plus vite ? » Rien de ce qu'Atlas pouvait faire ne fera jamais grâce aux yeux de William, il en avait parfaitement conscience, mais ce n’était jamais aisé de se retrouver confronté à une opinion aussi tranchée sur sa personne. Il aurait aimé pouvoir déverser son tiroir, expliquer à William et autres que la RAN lui avait autoriser une reprise de son activité, mais que la simple idée d’entendre les pales d’un hélicoptère en fonctionnement l’envoyait dans les tréfonds d’une angoisse qu’il ne savait pas expliquer. Atlas voudrait pouvoir se confier sans jugement, admettre que son manque de mémoire le rongeait plus que de raison quand personne n’était fichu de lui expliquer ce qui avait bien pu déraper ce jour-là. Mais Atlas se confine dans son silence, conscient que personne ne se soucie de tout cela. Mia quémande son affection, mais elle n’a pas les épaules à entendre tout cela. William se voudra trop pragmatique, le référent à un énième psychologue et le forçant à poursuivre une rééducation plus active. Samuel peine à comprendre toutes les tensions qui gravitent autour de lui et Hayden… Hayden est la plus apte à saisir tout ce qui le tracasse et c’est bien pour cela qu’Atlas conservait une distance avec elle. Il n’avait pas besoin qu’on l’aide, il s’en sortira, seul et à sa façon. « Les garçons… » Déjà, leur mère tentait d’apaiser les tensions tandis que Hayden venait de se ranger aux côtés de l’aîné et qu'Atlas pouvait sentir la main de Mia qui se frayait un chemin sur son avant-bras. Les clans, encore et toujours. Les opposés qui s’affrontent et Samuel qui se tient éloigner, trop absorber par sa partie de jeux vidéo avec ses neveux. Parfois, Atlas donnerait tout pour acquérir la nonchalance de son petit frère, relayant les moindres soucis à un haussement d’épaule et une énième partie de jeu.

La conversation avait repris sans qu’Atlas ne se reconnecte avec la réalité qui se jouait autour de lui. Il était fatigué, rester assis pendant des heures venait réveiller ses douleurs et bientôt, il aura du mal à se lever de sa chaise, mais pourtant, il ne bronchait pas, écoutant Mia et Hayden se chamailler pour une broutille, William qui parlait de ses affaires comme toujours et ses parents qui échangeaient des messes basses a son sujet. Atlas ne saurait dire quand tout avait commencé à dériver, si son accident était responsable de ce sentiment d’exclusion ou bien si cela avait démarré bien avant. Il ne se sentait plus réellement à sa place dans cette dynamique familiale, incapable de reprendre le rôle qui était le sien avant l’accident et cette fichue perte de mémoire.

Atlas avait perdu une part de lui-même dans sa chute. L’homme confiant et sûr de lui, celui qui jurait n’avoir aucun regret et qui passait son temps à être présent pour les autres, n’était devenu qu’une ombre dans un quotidien désormais emplis de remises en question qu’il cherchait à noyer par la prise de médicaments qui, en plus d’atténuer sa douleur physique, lui permettait d'engourdir le moindre de ses ressentis.

Atlas va mal, mais il n’en dit rien. Il ne saurait par où débuter, auprès de qui le faire, comment formuler son mal-être. Il ne savait pas faire, il n’était même pas sûr de vouloir faire face à tout cela. Alors, lentement, Atlas se perd.  


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