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Nina Craine
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Messages : 105
Date d'inscription : 28/01/2024
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Sam 8 Juin 2024 - 14:05
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<div class="fondadmin">
<center><img src="https://64.media.tumblr.com/f626a84d1a459bb19e575af0eaa8f4b6/f81081b26c6a17b6-98/s400x600/9951fb4312762311234571204658cd5aee64eaa3.gif" class="imgadmin"></center>
<center><div class="titreadmin">Nina Craine</div><div class="soustitreadmin"><center>maybe this thing was a masterpiece 'til you tore it all up</center></div></center><div style="padding: 15px;"><table><td><img src="https://64.media.tumblr.com/91b99fe9df2d145bf294c6678a428512/446c3561562edadb-c7/s250x400/019eb2e6cec81e3ccfb50734e082c31af0cdeaf0.gif" class="imgpresa"></td><td><div class="infos"><div class="soustitreadmin"><center>Pièce d'identité</center></div>
<lov>NOM ≈</lov> <rep>Craine. Famille nombreuse où l'on maîtrise l'art des faux-semblants pour mieux sauver les apparences.</rep> <lov>PRÉNOM(S) ≈</lov> <rep>Nina. Un prénom qui se suffit à lui-même.</rep> <lov> GE ≈</lov> <rep>Trente et un an, née un vingt et un mai.</rep> <lov>LIEU DE NAISSANCE ≈</lov> <rep>Adélaïde, Australie. Elle avait onze ans quand l'adultère de son père est venu déraciner sa famille et briser ses illusions sur l'amour et le mariage.</rep> <lov>STATUT SOCIAL ≈</lov> <rep>Le solitaire qu'elle porte sur une chaîne autour de son cou lui rappelle à tous les jours qu'elle est fiancé à son premier amour, il y a des jours où elle en doute pourtant.</rep> <lov>MÉTIER ≈</lov> <rep>Titulaire en chirurgie pédiatrique après des années de sacrifice et dur labeur.</rep> <lov>ORIENTATION SEXUELLE ≈</lov> <rep>Bisexuelle.</rep> <lov>GROUPE ≈</lov> <rep>30 sinon rien.</rep> <lov>AVATAR CHOISI ≈</lov> <rep>Suki Waterhouse.</rep> <lov>CREDITS GIFS ≈</lov> <rep>ceremonials & chriswevans.</rep> </td></table>

<div class="soustitreadmin"><center>Les informations en vrac</center></div>
<rep>01. Quatrième enfant d’un couple dysfonctionnel s’évertuant à vouloir perpétuer l’image de la famille parfaite selon des standards vieux comme le monde. Nina aurait su apprécier son rôle de petite dernière à sa juste valeur, mais Wendy est venue lui voler la vedette sans crier gare. 02. Elle a grandi dans un monde où l’on accorde une importance primordiale aux apparences. Tout se devait d’être impeccablement parfait chez les Craine, au point de déraciner toute la famille pour les écarts d’un paternel incapable de faire passer le bonheur des siens avant ses désirs primaires. Nina s'est forgée avec cette idée de devoir plaire s’attardant parfois un peu trop à se soucier de l’opinion que les autres peuvent avoir d’elle. 03. Gangrenées par le mariage chaotique de leurs géniteurs, les relations fraternelles du clan Craine ont toujours eu tendance à graviter vers le conflit laissant souvent Nina dans l’incapacité de démontrer un attachement profond à sa fratrie. Très critique des choix de vie de ses aînés, elle sera pourtant toujours prête à répondre présent aux réunions familiales dans un élan sadique qui la pousse encore à croire aux salades servies par leurs parents. Au milieu du chaos, Rory reste l’exception à la règle, si Nina se veut distante avec le reste de sa fratrie, c’est vers Rory qu’elle se tourne depuis toujours et pour le moindre sujet que ce soit partager des petits bonheurs insignifiants que pour lui confier ses peines. 04. Curieuse de nature, Nina a très rapidement développé une véritable soif d’apprendre d’abord au travers des livres qu’elle a toujours dévorés avec appétit et petit à petit en s’épanouissant dans ses études qu’elle réussissait toujours avec brio animé par une ambition sans faille. Nina voulait être la meilleure en tout, lancer dans une compétition avec Garrett de celui qui aura la meilleure note et plus tard le diplôme le plus valorisé et pour finir la carrière la plus prometteuse. Si vous lui demandez, Nina bat son frère à plate couture, à chaque fois. 05. La jeune femme s’obligeant à une parfaite maîtrise de ses émotions depuis l’enfance à tendance à renvoyer une image d’elle qui la dépeint comme la reine des glaces, une personne froide, calculatrice et distante. Un paradoxe pour quelqu’un qui a choisi de dévoué sa vie à sauver celle des autres. Quand on s’attarde à regarder au-delà du masque, on réalise que Nina est une jeune femme entière qui ne s’est pas faire les choses dans la demi-mesure, elle aime aussi férocement qu’elle déteste, elle se passionne ardemment comme elle peut vous oublier en un claquement de doigt et par conséquent son ambition se laisse parfois déstabiliser par des craintes enfouies profondément qui vienne caresser la surface au moment où elle s’y attend parfois le moins. Nina a un besoin constant d’être dans le contrôle et déteste lorsque ses émotions se laissent aller à dévoiler la partie plus fragile de sa personnalité. Seuls ceux qui la connaissent véritablement on conscience de cette sensibilité accrue, les autres n’ont le droit qu’au requin qui sera prête à tout pour ne jamais démontrer la moindre faiblesse. 06. Au milieu de la fratrie, se dressait une autre constante, un visage familier, celui qu’elle décrivait d’abord comme le copain un peu lourd de son frère aîné. Ruben qui, sans prévenir, avait lentement réussi à se frayer un chemin dans son cœur de pierre. Jamais Nina n’aurait pu imaginer tomber amoureuse, s’attacher aussi fortement à un homme quand elle s’était juré de ne jamais dépendre de personne. Il est son double, son alter ego, lancé sur le même chemin ambitieux rythmé par des heures de gardes et l’échange de quelques anecdotes sanglantes au détour des couloirs. Ruben l’a surprise en posant un genou à terre, mais jamais elle ne s’est imaginé refuser la demande de celui qu’elle considère comme l’homme de sa vie. 07. De manière presque innocente, Nina a cru que leur rêve d’avenir avait grandi. Elle avait paniqué en voyant ce test tourner au positif, ses larmes se voulant être un parfait mélange entre une peur panique et une excitation inexpliquée. La jeune femme était nerveuse, mais impatiente de lui annoncer la nouvelle. Elle n’oubliera jamais les mots employés par Ruben ce soir-là, ce qu’il lui avait demandé de faire sans chercher à discuter. Il avait su la convaincre qu’interrompre cette grossesse était le seul choix qui s’offrait à eux, désormais elle se retrouve avec un ventre vide et le cœur en miette à la vision de cet homme qu’elle n’est plus certaine de reconnaître. 08. Oui, c’est elle qui l’a mis dehors pendant des semaines. Oui, il réside entre eux des problèmes dont ils ont du mal à s’affranchir. Pourtant, depuis quelques mois, la femme forte et déterminée se transforme parfois en petite fille apeurée de constater les absences toujours plus longues de son fiancé. Si elle jure n’avoir peur de rien, Nina est terrorisée à l’idée de se retrouver seule, sans amour et sans personne à ses côtés. Elle souffre de plus en plus du fossé qui est en train de se creuser dans son couple, mais Nina aime Ruben, elle n’en a jamais douté et il l’aime en retour, elle cherche à s’en persuader. Ils traversent simplement une mauvaise faille, à l’instar de ses géniteurs avant elle, la blonde ne laissera pas sa relation s’empoisonner encore longtemps. Nina se battra pour Ruben, bec et ongles s’il le faut. 09. C’est toujours Nina qu’on appelle lorsque maman est au plus mal. A défaut de ravir ses parents par ses actions, ses études ont trouvé grâce aux yeux de toute la fratrie, avoir un médecin dans la famille, c’est toujours pratique. Ce que tout le monde semble oublier, c’est que Nina s’est spécialisée dans les petits humains justement pour ne jamais avoir à gérer les cas comme sa mère. 10. Désormais, titulaire en chirurgie pédiatrique, elle dévoue toute son énergie aux petits humains qui arpente son service à l’hôpital. Nina déteste devoir gérer les parents avec leurs inquiétudes trop grandes, leurs certitude tout droit sorties d’une recherche Google et le millier de questions qui déborde de leurs lèvres dès l’instant où elle se présente. En revanche, il lui arrive de craquer quelques sourires pour les petits patients qui ont su gagné leur place dans la liste de ses favoris.

<div class="soustitreadmin"><center>Les petits plus</center></div>

01. Nina n’a que deux addictions quotidiennes : la caféine et les bonbons. La première, lui a été nécessaire pour survivre à douze années d’études, la deuxième est un péché mignon remontant à l’enfance. Donner lui quelques sucreries et elle pourrait vous considérer comme son ami ou tout du moins quelqu’un de potentiellement intéressant. 02. Brillante dans tous les domaines, sa prédilection fut tout de même éternellement dirigée vers les matières scientifiques et elle a gagnés toutes les sciences fair auxquels elle a pu participer. 03. Ambidextre elle est autant capable de tenir un bistouri de la main gauche que de la main droite, néanmoins par habitude elle utilise majoritairement sa main droite. 04. Elle ne passe pas la porte du bloc opératoire sans son grigri, le calot que Ruben portait lorsqu’il a assisté Leon, pour la première fois, au cours d’une neurochirurgie complexe. 05. Accroc aux sensations fortes elle ne recule jamais devant l’idée de se donner un shoot d’adrénaline, que ce soit par le simple biais d'une opération complexe, dans un rollercoaster ou en allant sauter en parachute. 06. La jeune femme ne l’avouera jamais, mais elle aime regarder les vidéos routines de youtubeuse, l’organisation dont elles font preuve vient rassurer son côté control freak. 07. Elle fuit les informations comme la peste, le fait que le monde parte en vrille ne l’intéresse guère. 08. Ne supporte pas le maquillage préférant cent fois rester au naturel plutôt que devoir se peindre la figure tous les matins. 09. Femme d’habitude Nina a besoin que chaque chose soit à sa place, son sac est toujours sur le même portant, ses clés dans le même bol, à l’hôpital son casier est rangé à la perfection et que personne ne s’amuse à venir foutre le désordre sur son chariot de bloc. 10. A raison de deux fois par mois, elle donne de son temps au dispensaire de l’hôpital St Vincent. </rep>

<div class="soustitreadmin"><center>Le joueur derrière l'écran</center></div>
<rep>Sur le net, on m'appelle <lov>PAIND'EP</lov>, mais appelez-moi <lov>ESTELLE</lov>. J'ai <lov>30 ANS</lov>, j'ai passé le cap maintenant, et je viens de <lov>LYON</lov>. J'ai découvert 30YSY <lov>IL Y A FORT LONGTEMPS</lov>, et j'ai cédé à l'appel du nouveau compte <lov>POUR SAUVER CE MERVEILLEUX PERSO D'UNE MORT CERTAINE  :beuh: </lov>. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) <lov>TOUS LES JOURS VOYONS</lov>. Mon personnage est le <lov>SCENARIO DU GOUJAT QU'EST @"RUBEN HARTFIELD"</lov>. Je suis contente de vous annoncer que <lov>VOUS VOUS DEBARASSEREZ JAMAIS DE MOI  :stach: </lov>.

<lov>Pour recenser votre avatar</lov>
Code:
<pris>suki waterhouse ≈</pris> @"nina craine"

<lov>à remplir si vous refusez le doublon de prénom</lov>
Code:
<pris>NINA</pris>
</rep></div></div></center>
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Nina Craine
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Présentation Nina Empty Re: Présentation Nina

Sam 8 Juin 2024 - 14:05



Il était une fois, mon histoire
I like shiny things, but I'd marry you with paper rings

juillet 2022

(tw : avortement)

La chaise en plastique émettait un long grincement plaintif au moindre de ses mouvements, l’écho tenant à rappeler à quel point Nina pouvait être seule dans cette salle d’attente sans âme. Entre ses doigts fins, le dépliant que la secrétaire lui avait remis se transformait lentement en un tas de confettis qui venait s’échouer à ses pieds, le regard perdu dans le vide, elle se tenait droite, n’autorisant aucune émotion à venir danser sur son visage de porcelaine. En réalité, Nina cherchait à contrôler la moindre de ses respirations, se concentrant sur le rythme de son souffle pour ne pas penser au test de grossesse caché dans les plis de son sac. Elle n’avait aucune idée de la raison qu’il l’avait poussée à emmener l’objet avec elle, comme un cruel rappel de ce qu’elle avait espéré voire venir et qui allait s’envoler en fumer d’ici la fin de la journée. Fonder une famille n’était pas une priorité dans leur couple. Ils se l’étaient juré avec Ruben, la carrière d’abord, c’est tout ce qui comptait à leurs yeux. Sauf que Nina avait eu du retard, sans prévenir. Elle s’était enfermée dans les toilettes des vestiaires, quand le petit bâtonnet a viré au positif. Nina était passé par toutes les gammes d’émotions, de la peur panique, à l’anxiété frappante de voir sa carrière s’écrouler, sa vie entière remise en question par deux lignes rose sur un bout de plastique. Mais lentement, au milieu de toute cette effervescence, était né un espoir que Nina n’a pas été capable d’anticipé. Elle s’est vue poursuivre cette aventure qui s’imposait sur son chemin, elle s’est vu espérer créer quelque chose de nouveau et de plus fort avec Ruben. Elle s’est mise à rêver en grand. Nina a déchanté lorsque son fiancé lui a demandé de prendre les précautions nécessaires. C’est ce qu’il avait dit Ruben avec un détachement effrayant.

Que s’était-elle imaginé ? Que Ruben allait soudainement mettre sa carrière entre parenthèses pour devenir père au foyer ? Non elle n’était pas naïve à ce point. Mais Nina, avait pris la nouvelle comme un signe du destin, un imprévu qui aurait pu venir combler des manques auxquels elle n’avait jamais prêté attention. Un bébé surprise qui aurait su les combler, elle s’en était presque persuadé. Ruben avait été catégorique. Il ne voulait pas d’un enfant dont il n’avait jamais désiré la présence. Fin du débat. L’histoire était close. Il lui avait dit l’aimer malgré tout, mais il lui avait rappelé de mettre un terme à tout cela également. Quelque chose s’est brisé ce soir-là. Il est parti sans rien dire, sans se battre. Nina l’a regardé franchir le pas de la porte en ayant encore le maigre espoir qu’une nuit de réflexion le ramènerait vers elle. Il n’est pas revenu Ruben. Alors Nina avait parcouru près de cinquante kilomètres pour se retrouver dans cette clinique froide et aseptisée. Seule. Il était hors de question de prendre les mesures nécessaires au St Vincent, il était hors de question de faire cela à Brisbane.  

La chaise à ses côtés restait désespérément vide. Ruben est parti en Indonésie, sans se soucier du reste. Il n’est pas à ses côtés. Nina n’aurait probablement pas voulu de lui. Elle n’avait prévenu personne. Pourtant elle a composé le numéro de Rory à de nombreuses reprises sans jamais émettre l’appel. Ce bébé allait devenir son vilain petit secret. Une erreur de parcours qu’il a fallu vite effacer.  « Mademoiselle Craine ? » Le médecin de garde est aussi fade que sa salle d’attente. « Vous êtes bien là pour une interruption de grossesse ? » Non, pour un tour à la kermesse. Nina se mordit la lèvre, hochant simplement la tête. Il allait lui servir le discours habituel, celui qu’elle avait délivré à de nombreuses reprises, sur les risques, sur l’après. Nina ne voulait rien entendre de tout cela. Il fallait en finir, et vite. Non, elle n’était pas certaine de faire le bon choix. Mais Ruben ne voulait pas de cet enfant et Nina voulait de Ruben dans sa vie. Tout simplement. Qu’importe si elle avait la sensation qu’un éléphant s’était assis sur sa poitrine depuis des jours. Qu’importe si chacune de ses respirations lui demandait une concentration extrême pour ne pas fondre en larmes. Nina est plus forte que cela. Personne ne verra son chagrin. Elle signe les papiers d’une main stable. Dans quelques heures, cet embryon n’aura jamais existé et Ruben continuera de l’aimer.

Seule, elle prendra le deuxième cachet. Encore toute seule, Nina vivra les pires crampes de sa vie. Pliée en deux sur le carrelage froid de sa salle de bain, elle finira par pleurer toutes les larmes de son corps. Faisant le deuil d’un être qui n’aura jamais existé. Personne n’en a été témoin. Lorsque Ruben est rentré, l’histoire était terminée. Les joues de Nina avaient eu le temps de sécher. Il a été présent, attentionné comme toujours, mais Nina était seule. Seule avec son ventre vide et son cœur que Ruben avait piétiné sans merci.

***

juillet 2023

Ce fut avec surprise que Nina découvrit le sac de Ruben posé à l’entrée. La nuit était tombée depuis des heures déjà, et si elle était supposée achevée sa journée relativement tôt, elle n’avait pas su refuser d’assister à l'opération menée par l’un de ses confrères. Ces derniers temps, Nina laissait ses gardes s’étirer à l’infini, ayant bien du mal à trouver un quelconque plaisir dans l’idée de rejoindre un appartement vide de vie. Avec Ruben, leur planning ne faisait que s’entrecroiser, elle est de jour quand il est de nuit et inversement. Parfois, ils se croisaient au détour d’un couloir avec un simple échange de regards et un sourire. Jamais bien plus en public. Et quand son fiancé prenait le temps de se reposer, il finissait bien souvent par ne pas être présent, vadrouillant avec son frère. Elle ne lui en voulait pas, leur vie se voulait éreintante, sans loisirs particuliers ni moment assez long pour véritablement souffler. Ruben se construisait un avenir prometteur et parfois il avait besoin de s’échapper ailleurs. Elle le comprenait, elle aussi rêvait d’une courte pause parfois. Alors même si, Nina ne s’attendait pas vraiment à trouver les affaires de Ruben, un fin sourire vint étirer les traits fatigués de son visage. La journée avait été longue et harassante. Nina rêvait de se glisser dans des draps frais, encore plus maintenant qu’elle savait son fiancé présent.

Sur la pointe des pieds, elle entreprit d’avaler une barre de céréales et un verre d’eau, calmant les grognements de son estomac vide depuis des heures. Se dirigeant ensuite vers la salle de bain, elle zappa la douche qu’elle avait prise à l’hôpital, retirant simplement ses vêtements pour enfiler un ancien tee-shirt à Ruben. Sur le pas de la porte de leur chambre, Nina marqua un temps d’arrêt. Ruben était là. Allongé sur le lit, prenant toute la place comme à son habitude. De là où elle se tenait, Nina pouvait apercevoir les courbes de son visage apaisé par le sommeil. Elle le trouvait toujours aussi beau et telle une adolescente, elle sentit son cœur tressauter à cette image. Rien n’était parfait entre eux. Ruben était absent, l’esprit ailleurs un jour sur deux. Nina cachait ses déceptions, lui trouvait toutes les excuses du monde, malgré la solitude qui lui pesait de plus en plus. Un an que leur union dérivait du rivage, le mariage mis en suspens au profit de leur carrière. L’hôpital qui venait ronger sur leur temps libre et ne leur permettait plus d’échanger comme avant. Un an. Cela faisait un an que Nina voyait l’attention de Ruben jouer un yo-yo permanent entre l’homme dont elle était tombée amoureuse et l’illustre inconnu qui partageait son lit. Elle avait été rude avec lui, cherchant à lui faire payer les décisions qu’il lui avait imposées. Elle regrettait aujourd’hui d’avoir cherché à le tenir à distance. Nina ressentait le manque de Ruben, celui qui était son alter ego, son meilleur binôme. Alors profitant de l’obscurité, elle vint se faufiler dans leur drap, glissant son corps contre celui de Ruben. Nina a besoin de sentir son odeur, de se rassurer par sa simple présence. Le chemin était rude, mais à la fin de la journée Ruben restait son meilleur soutien, celui sans qui elle ne pouvait se voir continuée à avancer. Ce n’était qu’une mauvaise passe, elle devait continuer à se le répéter. Nina avait conscience que ses propres efforts s’étaient essoufflés, alors qu’elle l’aime d’une manière féroce. Inspirant le doux parfum de Ruben, elle glissa son bras autour de ses hanches, cherchant à mouler son corps avec celui de son fiancé. Dans son sommeil, comme par automatisme, Ruben resserra son emprise autour de sa taille. Nina pouvait enfin respirer.

Elle resta un moment à sentir le souffle de Ruben s’échouer contre la courbe de sa nuque. Au creux de ses bras, Nina se sentait invincible, capable de soulever des montagnes, déterminée à redonner vie à leur couple. Nina ne pouvait échouer aussi facilement, il en était hors de question. Elle n'allait pas suivre le même chemin que ces aînés, eux qui trompe leur conjoint, laisse leur mariage se gangrener sans même sourciller. Nina n'allait pas échouer avec Ruben! Elle s'étais quelque peu égarée, laissant ses émotions régner, mais Nina n'allait pas laisser son couple partir à la dérive sans se battre férocement. « Je t’aime. » Les mots furent murmurés en douceur, dans le silence de leur chambre, comme la promesse d’un avenir qu'elle allait redessiner pour eux.


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