- Arthur Coventry
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Date d'inscription : 08/06/2024
Présentation Arthur
Sam 8 Juin 2024 - 14:46
Arthur Coventry
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Re: Présentation Arthur
Sam 8 Juin 2024 - 14:46
Il était une fois, mon histoire
« Qu’allez-vous faire à votre sortie ? » Il n’a pas le droit à l’erreur, l’hésitation est à proscrire tant il sait qu’un plan de reconstruction parfaitement présenté lui offrira un passeport pour la liberté. Si quelques jours auparavant Arthur n’avait aucune idée de ce qu’il pourrait bien faire par la suite, son père avait finit par lui offrir une opportunité en or. Quitter Londres, direction l’Australie. L’offre n’avait rien d’anodine tant Monsieur Coventry souhaitait redorer le blason familial sans divorce, sans drame et surtout sans que les frasques de son aîné termine en première page du Sun Magazine. Il avait été tenté de refuser, jusqu’à ce que papa ajoute quelques prix dans la balance. Un magnifique appartement avec vue sur la baie, un poste prestigieux au sein de l’entreprise familiale et surtout un ultime challenge à relever. « Je vais partir en Australie, pour travailler. » Il ne vouait toujours aucune passion pour l’immobilier, mais c’était la vie rêvée qui s’offrait à lui, loin du regard pesant de la famille, un endroit où il serait seul décisionnaire avec un prime un salaire où les zéros défilaient. Et surtout, un tout nouveau terrain de jeu. « Vous souhaitez donc recommencer à zéro ? » Était-ce une question piège ? « C’est cela. » Il affirme avec panache, le menton relever et fière. « C’est un vrai nouveau départ, loin des tentations. » Qu’importe si à Brisbane, il va retrouver Swann. Ce n’était qu’un détail, un petit pied à terre, une distraction nouvelle qui changera d’un quotidien devenu trop imparfait.
Au fur et à mesure de la conversation, la psychologue tente de le piéger sur son rapport à sa famille, la relation – désormais quasi-inexistante – qu’il entretient avec sa sœur, mais jamais Arthur ne flanche. La professionnelle tente une fois encore de trouver une raison enfouie qui serait la cause de son overdose. Il n’en existe pas. Il avait abusé d’un produit de mauvaise qualité, fin de l’histoire. Pas de remords caché au plus profond, pas de sentiment de culpabilité. Elle était majeure et vaccinée Charlotte, c’est elle qui avait merdé. Il n’était responsable de rien, mais c’est lui qui devait en payer le prix fort à devoir se repentir, à exprimer des émotions dont il se fiche tout cela pour que la femme assise en face de lui fasse un compte-rendu parfait sur sa personnalité de battant et d’homme courage. « Est-ce que vous retrouvez seul pourrait vous entraîner à nouveau vers une consommation ? » Il voudrait rire, mais adopte un air grave qui se veut de circonstances. Son corps appelle encore la poudre, il rêve parfois de sniffer une ligne, d’en retrouver toutes les sensations, mais admettre cela n’arrivera jamais à le faire sortir. « Je décide de quitter Londres pour m’éloigner de mes mauvaises fréquentations. » La bonne blague quand il est celui qui a toujours entraîner les autres dans sa chute. La mauvaise fréquentation n’est autre que lui-même. Il est son propre enfer, mais ce n’est pas un trait dont il souhaite se défaire.
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